Préparer son voyage au Mexique : conseils, comment se déplacer, quand y aller ?
Le Mexique est un pays immense constitué de 32 États. Selon l’endroit où vous vous rendez, le climat, les mœurs et même le décalage horaire est différent, renseignez donc vous bien sur la région en question dans laquelle vous vous rendez.
Nous sommes pour notre part restés dans la région du Quintana Roo qui se trouve dans la péninsule du Yucatan. J’y étais allée en 2015 et j’avais beaucoup apprécié, mais j’étais plus en mode Spring break et avec un besoin de vacances donc j’avais beaucoup fait la fête et peu visité. Surtout, je n’y étais pas allée en tant que nomade digitale, alliant travail et découvertes.
Nous avons choisi de rester dans cette région pour plusieurs raisons.
1/ En raison de la pandémie, plusieurs régions étaient en zone rouge ou orange, alors que la région du Quintana Roo était en zone jaune donc avec moins de restrictions. De plus, nous avons voulu limiter les déplacements par précaution. C’était déjà une grande chance de pouvoir profiter de la liberté de sortir et du soleil dans ce contexte, donc nous avons préféré nous cantonner pour cette fois-ci à un lieu en particulier.
2/ En raison des ouragans de Novembre 2020, beaucoup d’endroits étaient affectés : ainsi nous avions prévu d’aller à Bacalar, Holbox, Rio Lagartos mais l’eau y était trouble et parfois marron. Nous avons préféré garder ces endroits pour la prochaine fois.
3/ Le prix : malgré le contexte, le Mexique restait un des seuls pays ouverts aux touristes et la période de Noël est en plein dans la haute saison. Il y avait donc énormément de monde sur place dont 59% de touristes Américains, et les prix avaient beaucoup augmenté. Si nous avions su, nous serions peut être venus un mois plus tard ou plus tôt bien que nous avons voyagé dans la période particulière de la pandémie avec donc peut de choix concernant les dates car nous voulions juste partir avant que cela devienne compromis.
Il était donc difficile de trouver des hôtels abordables dans la plupart des endroits, surtout dans les endroits touristiques. C’est pourquoi nous avons préféré nous limiter à quelques villes. Retrouvez d’ailleurs tous les articles sur notre voyage :
Quelle est la meilleure période pour aller au Mexique ?
La meilleure période est d’Octobre à Avril puisque c’est la fin de la saison des pluies (de mai à octobre). Attention, cela varie bien sûr selon les régions, les altitudes. Nous avons adoré y aller de Novembre à Février et les températures étaient supportables mais attention la période de Noël correspond à la haute saison, les tarifs sont donc plus chers !
Comment était gérée la situation sanitaire au Mexique ?
Nous sommes partis de Novembre 2020 à février 2021. Une chose qui m’a marqué dès notre arrivée est la rigueur dans la mise en place des dispositifs sur place. Ici, c’est surtout la prise de température qui est systématique, que ce soit à l’entrée des supermarchés, des cafés, restaurants, magasins. Quand nous sommes arrivés mi-novembre, c’était même obligatoire avant de rentrer sur la plage. Une personne à l’entrée vous mettra également du gel hydroalcoolique sur les mains. A l’entrée des magasins, se trouve un petit tapis humide pour vous essuyer les pieds avant de rentrer. Enfin, lorsque nous prenions le ferry, nous devions passer par un portique qui vaporisait du gel hydroalcoolique.
Quel visa faut-il pour aller au Mexique ?
Il n’y a pas besoin de visa pour voyager au Mexique en tant que français. Vous pouvez séjourner jusqu’à 180 jours gratuitement et sans visa, il vous faudra donc un billet aller retour lorsque vous prendrez votre vol.
Quel climat fait-il au Mexique ?
Nous avons particulièrement aimé le climat du Mexique. En effet contrairement à Bali, l’air n’est pas trop humide et il fait quand même les mêmes températures. C’est donc agréable de ne pas transpirer à peine la porte de l’hôtel passée !
Quelle langue parle-t-on au Mexique ?
La langue principale est bien sûr l’espagnol. La plupart des mexicains parlent très bien anglais donc vous n’aurez aucun souci, les menus sont eux aussi généralement traduits.
Faut-il laisser un pourboire au Mexique ?
Nous avons vu dans un groupe Facebook qu’il était très important de laisser un pourboire. Et c’est d’ailleurs ce pour quoi les français sont généralement mal vus au Mexique. Si les américains sont habitués, les français n’en laissent généralement pas faute de le savoir. Le pourboire minimum est de 10%, 15% si la nourriture est bonne, voire plus bien sûr si vous le souhaitez.
Comment se déplacer au Mexique ?
Le moyen le plus pratique est le bus, le réseau est très développé et permet de relier la plupart des grandes villes pour des tarifs très accessibles. Pour aller de Playa del Carmen à Tulum par exemple, vous pourrez prendre des bus locaux appelés les collectivo. Il vous suffira de dire au chauffeur de vous arrêter où vous le souhaitez.
Quel est le décalage horaire au Mexique ?
Il y a 6 heures de décalage horaire avec la France dans l’État du Quintana Roo. Attention si vous passez la ville de Campeche, le décalage passe à 7h, c’est donc par exemple le cas à Mexico. En hiver, le coucher du soleil est à environ 18h30.
Location de voiture au Mexique
Nous avons voyagé en haute saison donc les tarifs étaient sûrement plus élevés. Pour une petite voiture, il faut compter environ 600 pesos et pour une vento 900 pesos par jour. Attention l’essence pour la plupart de ces voitures sera la Magma, et elle est très chère. Comptez donc environ 20 euros par jour d’essence à ajouter.
Pour conduire au Mexique, votre permis français est suffisant. Vous devrez soit laisser une caution d’environ 1000 à 2000 pesos, soit une empreinte bancaire.
Attention aux arnaques lorsque vous mettez de l’essence. Ces conseils nous ont été donnés par une canadienne qui vivait à Playa del Carmen depuis 7 ans. Elle nous a expliqué que cela était moins courant aujourd’hui mais se produisait quand même.
– Lorsque vous donnez du cash, dites bien à haute voix le montant du billet. Il arrive en effet que l’opérateur de la station vous réclame de n’avoir donné qu’un billet de 100 alors que vous lui avez donné 500. Dans ces situations, on sait bien que l’on ne sait souvent plus exactement la somme remise
– Vérifiez que le compteur de l’essence est bien à zéro, souvent il n’est pas réinitialisé et vous payez donc pour très peu d’essence
– Prenez bien des photos de la voiture intégrale. Il arrive souvent que des touristes rencontrent des soucis avec les loueurs, et beaucoup perdent leur caution. Heureusement, nous n’avons jamais eu de problème.
Que mange-t-on au Mexique ?
Les ingrédients principaux sont le maïs, les haricots rouges et la viande. On trouve entre autres beaucoup de plats à base de farine de maïs : les tacos, quesadillas, nachos. volcanes, sopes, … Il s’agit donc par exemple pour les tacos de petites crêpes de maïs sur lesquelles on met de la viande, du fromage ou autre. Très loin donc du tacos que nous connaissons en France.
Beaucoup de plats sont à base de haricots rouges et notamment de frijoles, une purée de haricots rouges. La première fois que nous avons vu des frijoles en supermarché vendus en conserve, nous pensions qu’il s’agissait de viande et on n’était pas vraiment attirés. En réalité, c’est une sorte de purée de haricots rouges et franchement c’est vraiment super bon ! Nous en mettions avec tous nos plats lorsque nous cuisinions depuis notre logement : mélangé avec des pommes de terre, avec notre bolognaise, etc… On trouve aussi dans les rues des marquesitas, qui sont des crêpes remplies de fromage ou autre.
Au supermarché, voici quelques produits que l’on trouve pas par exemple comparé à la France :
– On ne trouve pas de compotes classiques. Nous allions donc les chercher au rayon bébés.
– Il y a beaucoup de yaourts à base de gélatine même si bien sûr on trouve des yaourts au lait classiques, ceux-ci sont cependant vendus à l’unité et on ne trouve pas de packs de 6 ou 12 comme en France. Nous n’avons pas vu de yaourts au lait de chèvre ou de brebis non plus.
– On trouve de tout mais beaucoup de produits sont importés donc très chers. Nous avons par exemple trouvé des asperges dans un bocal d’à peine 200g pour 30 euros! Le fromage coûtait aussi très cher, la fêta était par exemple à 140 pesos soit environ 7 euros. Si nous aimons la nourriture locale et nous adapter, il y a quand même qu’aléas produits dont on ne peut se passer, surtout quand on reste plusieurs mois dans un endroit.
Au final, les courses nous revenaient donc plus cher ou du moins au même prix qu’en France : environ 300 euros par personne par mois pour tous les repas.
On trouve également des produits à base d’avoine au Mexique. Nous avons eu du mal à trouver des options vegan, même si on trouve une ou deux options de steak végétarien dans les grands supermarchés. De même, le rayon bio est beaucoup moins développé qu’en France. Cela n’est pas forcément intuitif car par exemple au Brésil la plupart des supermarchés offrent un large rayon bio et healthy car c’est déjà très développé là-bas.
La culture et l’accueil des mexicains
Nous avons trouvé les mexicains vraiment adorables et toujours prêts à nous aider. Mais pour être honnête à première vue nous avons été surpris car nous les avons trouvés un peu froids. Nous étions habitués à Bali, où chaque local nous souriait tout le temps et était d’une gentillesse sans nom. Au Mexique, peu de personnes nous souriaient naturellement et nous nous sommes même demandés s’ils n’en n’avaient pas marre de voir des touristes affluer en cette période de pandémie. Cependant après plusieurs semaines, nous avons compris qu’il s’agissait juste de leur caractère et de leur mode de communication. Ils sont juste moins expressifs mais ils sont au final tellement gentils et extrêmement serviables. Une fois la discussion entamée, ils sont très avenants, toujours prêts à vous aider et nous n’avons presque jamais senti qu’un d’entre eux voulait nous arnaquer, que ce soit les taxis, les hôtels, etc… Une fois Marius à fait tomber des pièces dans la rue et tous se sont précipités pour l’aider à les ramasser.
En réalité, je pense que ce premier a priori était biaisé, car nous avons voyagé dans des endroits très touristiques (Playa del Carmen, Isla Mujeres). Ainsi les mexicains passaient leur temps à nous alpaguer pour que l’on rentre dans leur boutique, en étant parfois insistants, d’où notre sentiment d’énervement et de les trouver toujours intéressés. Cependant une fois que vous aurez répondu “non merci” aux vendeurs, ils n’insistent pas. J’ai même demandé plusieurs fois à des vendeurs qui voulaient absolument que j’achète dans leur boutique un renseignement, et ils m’ont aidée et indiqué où aller même si je n’achetais pas au final chez eux.
Nous avons dû par exemple écourter notre séjour en airbnb et les hôtes ont été très conciliants et nous ont remboursé sans problème la différence. De même, les taxis ont toujours respecté les grilles tarifaires définies et ne nous ont presque jamais proposé un prix supérieur en voyant que nous étions touristes.
Travailler depuis le Mexique
Nous avons beaucoup aimé le décalage horaire avec le Mexique il y a 6 heures de moins qu’en France ainsi lorsque nous commencions à travailler le matin, nous avions déjà pas mal de mails à traiter et de demandes, ce qui nous permettait d’être très productifs. A l’inverse, nous avions ce temps de calme à partir de midi lorsque nos collègues français terminaient leur journée. Nous nous accordions donc un grand temps de pause de 15h jusqu’au soir pour aller à la plage ou découvrir de nouveaux endroits.
En termes de wifi, la connexion était relativement bonne, que ce soit à playa del Carmen ou Isla Mujeres. J’ai utilisé ma carte Free durant tout les jours lorsque la wifi captait mal puisque l’opérateur offre 25go par mois, ce qui était largement suffisant.
Vivre au Mexique en tant que digital nomad surtout dans une île aussi développée que Playa del Carmen est très agréable mais le coût de la vie est beaucoup plus élevé qu’en Asie, voire identique à celui de la France. Nous pensions quand même économiser en étant en Amérique latine mais dans cette région du Mexique et surtout à cette période de l’année les tarifs étaient particulièrement élevés. Difficile de négocier car le nombre de touristes battait son plein donc aucune voiture de location n’était d’ailleurs disponible la plupart du temps. De même pour les hôtels, que nous ne pouvions pas négocier en raison de nos longs séjours, car ils étaient dans tous les cas reservés par les vacanciers.
Les retraits d’argent au Mexique
Vous trouverez plein de banques ou d’ATM à Playa del Carmen. La somme maximale que vous pourrez retirer est de 10 000 pesos, avec des frais d’environ 48 pesos par retrait (2€).
Lorsque nous sommes allés au Mexique, les impacts de l’ouragan de novembre 2020 étaient encore présents. Ainsi nous voulions aller par exemple à Bacalar et Rio Lagartos mais l’eau était encore très trouble et foncée. Nous n’avons donc pas eu la chance de découvrir le magnifique lagon aux 7 couleurs mais je vous recommande vraiment d’y aller dès que le lieu sera revenu à la normale, il parait que c’est sublime.
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